
Rénovation thermique : quelle énergie choisir pour faire des économies ?
Rénovation énergétique : Quelques chiffres
Bon à savoir : Le chauffage compte pour 80 % de la consommation d’énergie des ménages dans les maisons anciennes.
Autres enseignements de cette étude : Dans le cadre d’une rénovation énergétique, les travaux sur le bâti sont très majoritaires (72 %). Les travaux sur l’installation de chauffage, d’eau chaude et de ventilation représentent quant à eux 34 %, dont 14 % consistent en des interventions sur les chaudières / chauffe-eaux.
En moyenne par ménage, les travaux réalisés en 2011 ont coûté 4 517 €.
Bon à savoir : Selon les chiffres de l’ADEME, le chauffage électrique est passé de 24 à 28 % de 1990 à 2010. Le chauffage électrique équipe ainsi plus de 8 millions de ménages en France. Près de 60 % déclarent l’utiliser en chauffage principal et plus de 30 % en chauffage d’appoint. Dans les maisons individuelles il est fréquemment associé à un chauffage au bois.
Energie : Quels critères de choix ?
Ainsi les 5 critères à retenir sont les suivants :
Chauffage principal ou chauffage d’appoint ?
Dans le cas d’un chauffage principal, l’énergie privilégiée sera fonction des 4 critères suivants.
Dans le cas d’un chauffage d’appoint, les critères à prendre en compte dépendent essentiellement de l’utilisation escomptée. Pour un appoint de mi-saison en complément d’un chauffage principal, il faudra veiller au coût d’utilisation raisonnable et à un coût d’installation réduit (poêle à bois). Pour un chauffage d’appoint dans une pièce annexe peu occupée, chambre d’amis par exemple, le coût d’utilisation pourra être plus élevé mais le coût d’installation doit être au plus réduit (radiateurs électriques).
Quels besoins (surface, nombre d’occupants, orientation du bâtiment, etc) ?
- La surface habitable : Plus la maison est grande et plus le système de chauffage choisi doit être économe à l’utilisation. Cela implique le plus souvent un investissement plus conséquent en terme d’équipement (pompe à chaleur, chaudière à gaz de dernière génération, etc). Généralement, la balance amortissement d’investissement / coût d’utilisation s’établit autour d’une surface de 130 m2. En-dessous, le coût d’utilisation peut être plus élevé et l’équipement peut être donc moins coûteux (radiateurs électriques par exemple). Au-dessus, un calcul doit clairement être fait sur le long terme.
- La situation géographique de la maison : Une maison érigée en région froide aura plus de besoins en chauffage qu’une maison du Sud de la France.
- L’orientation du bâtiment : Une maison dont les baies principales sont orientées principalement au Sud aura besoin de moins de chauffage. Les toitures bien orientées pourront également supporter des panneaux solaires.
- Le nombre d’occupants : Une famille nombreuse consomme plus qu’un couple en terme de chauffage bien sûr, mais aussi d’eau chaude.
Quelle énergie disponible dans le bâtiment ?
Quel budget disponible pour les travaux ?
Quel budget consacré au chauffage ?
*Source Ajena : pour le chauffage d’une maison individuelle de 100m2 située à Lons-le-Saunier, (Jura), isolée suivant les règles de construction en vigueur en 1990, et pour la production d’eau chaude sanitaire d’une famille de 4 personnes soit un total de 16.000 kWh/an.
Bon à savoir : Améliorer l’isolation avant de remplacer son installation de chauffage permet de réduire la puissance nécessaire et donc de limiter l’investissement.
Les énergies en chiffres
Selon Ajena, le chauffage d’une maison individuelle de 100m2 située à Lons-le-Saunier, (Jura), isolée suivant les règles de construction en vigueur en 1990, et pour la production d’eau chaude sanitaire d’une famille de 4 personnes soit un total de 16.000 kWh/an peut aller de 1 800 € par an pour un chauffage électrique classique, à 800 € par an pour un chauffage PAC en géothermie, en passant par environ 1 000 € par an pour un chauffage au gaz, un chauffage au fioul ou un chauffage au bois.
Selon les chiffres de la base Pégase du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, le coût d’utilisation selon les énergies diffère énormément.
En mars 2014, il en coûtait :
6,29 €/kWhPCI pour un chauffage à granulés de bois,
7,32 €/kWhPCI pour un chauffage au gaz naturel,
8,91 € €/kWhPCI pour un chauffage au fioul domestique,
14,86 €/kWhPCI pour un chauffage électrique,
14,82 €/kWhPCI pour un chauffage propane.
Ces prix, indiqués en c€/kWh (kWhPCI = Pouvoir calorifique inférieur), sont des prix complets (intégrant l’abonnement éventuel) pour une consommation donnée, couvrant des usages chauffage et eau chaude.
Avantages et inconvénients du chauffage électrique
L’énergie électrique équipe plus de 8 millions de ménages en France, et représente près de 28% des systèmes de chauffage installés. Facile à vivre au quotidien, le chauffage électrique est relayé le plus souvent par des convecteurs ou des panneaux rayonnants, et plus récemment par des planchers chauffants.
Au positif : Le chauffage électrique est facile à installer. Il suffit d’une prise de courant et le tour est joué. Peu cher à l’installation, nul n’est besoin de tuyaux et de chaudière. L’électrique est de ce fait le chauffage nécessitant l’investissement le plus faible. Facile également à utiliser, les radiateurs apportent rapidement de la chaleur dans une pièce. Les nombreux modèles récents développent des esthétiques de plus en plus élaborées (finition miroir, plinthe, etc). Disponible partout l’électricité ne demande pas de place dédiée au stockage.
Au négatif : Le coût d’utilisation est élevé. L’électricité fait ainsi partie des énergies les plus chères à l’usage pour le chauffage. Cet inconvénient peut partiellement être gommé en couplant l’installation avec des systèmes de régulation (zone jour, zone nuit).
Notre conseil : L’électricité est à réserver uniquement aux maisons très bien isolées ou en temps que chauffage d’appoint pour une pièce rarement chauffée.
A savoir : Avant d’installer un chauffage électrique, vous devez vérifier que votre installation est conforme à la norme NF C 15-100.
Avantages et inconvénients du chauffage au gaz naturel
Moins cher à l’utilisation que l’électricité, le gaz naturel propose un bon rapport qualité / prix. Distribué par les réseaux de gaz de ville, le gaz naturel n’est malheureusement pas disponible partout.
A noter : Nous parlons bien ici du gaz naturel et non du gaz propane (en cuve) dont les caractéristiques en terme de prix sont aux antipodes.
Au positif : Le gaz naturel est ultra facile à vivre. Il apporte une chaleur douce et homogène dans la maison pour un prix parmi les moins chers du marché. Le gaz ne nécessite pas de lieu dédié au stockage (citerne). L’alimentation se fait en continu, sans besoin de surveiller.
Au négatif : Le gaz naturel nécessite une installation complète de chauffage central incluant chaudière et circuit d’eau + radiateurs. Cette installation a un certain coût, et si ce coût est compensé par le faible prix du gaz naturel, il est important toutefois de noter que le prix du gaz est celui qui a le plus évolué à la hausse ces dernières années. Ce choix d’énergie suppose le passage à proximité du gaz de ville.
Avantages et inconvénients du chauffage au fioul
Efficace et de moins en moins énergivore depuis l’arrivée sur le marché des nouvelles chaudières à basse température et à condensation, le chauffage au fioul reste dans la course malgré son coût d’utilisation assez élevé. Le chauffage au fioul représente aujourd’hui environ un cinquième du parc des chaudières.
Au positif : La chaleur diffusée est douce et homogène. Le rendement peut être très élevé lorsque l’installation s’appuie sur une chaudière de nouvelle génération.
Au négatif : Le fioul nécessite une installation complète de chauffage central incluant chaudière et circuit d’eau + radiateurs. Cette installation a un coût et représente donc un investissement. Le prix du fioul est en constante hausse ce qui rend difficile des projections sur le long terme. Le fioul nécessite également un espace dédié au stockage (citerne) et une surveillance régulière du niveau de réserve.
Avantages et inconvénients du chauffage au bois
Economique et écologique, le chauffage au bois reste une valeur sûre aujourd’hui. Via un poêle, une chaudière ou via une cheminée avec insert équipés d’un répartiteur de chaleur, le bois peut chauffer toute la maison à l’année ou ne venir qu’en appoint à la mi-saison.
Au positif : Le bois est une énergie renouvelable qui offre un bon rendement calorique dès lors que le poêle ou la cheminée utilisés sont de dernières générations. Le prix du bois est stable d’une année sur l’autre, et le coût de revient est parmi les moins chers du marché.
Au négatif : Le bois nécessite l’installation d’une chaudière ou d’un poêle au coût très variable selon le rendement souhaité. Le bois n’a rien de pratique au quotidien. Il nécessite une surveillance régulière pour garder la flamme allumée, et un vidage régulier des cendres. A cela s’ajoutent la place pour le stockage des stères de combustibles et le nécessaire travail de coupe, d’empilage et de réapprovisionnement. Toutes ces manipulations peuvent être réduites au minimum en optant pour une chaudière alimentée en pellet avec un système de vis sans fin.
Avantages et inconvénients du chauffage par pompe à chaleur
Hyper économique et écologique, la pompe à chaleur fonctionne à l’électricité sur le modèle d’un réfrigérateur inversé. Il existe 3 types de pompes à chaleur : air, eau ou sol.
Au positif : La pompe à chaleur par aérothermie ou géothermie consomme peu et ne nécessite que peu d’entretien.
Au négatif : Une pompe à chaleur nécessite l’installation d’un équipement complet incluant une chaudière PAC et un circuit de transport et de diffusion de chaleur (plancher chauffant le plus souvent). Cette installation est coûteuse et dans certaines régions particulièrement froides, il est conseillé de prévoir un chauffage d’appoint.
Avantages et inconvénients du chauffage solaire
Champion de l’écologie, le solaire consomme une énergie gratuite, par contre sont installation elle coûte chère. Surtout utilisé pour le chauffage de l’eau sanitaire, le solaire ne s’imagine encore à l’heure actuelle qu’en complément de chauffage.