Gestion de l’eau : comment économiser l’eau et récupérer l’eau ?

    1/2

    Votre projet



    Besoin d'un architecte ou maître d'oeuvre

    Décrivez votre projet travaux

    * Champs obligatoires

    Suivant

    2/2

    Vos coordonnées





    Précédent

    * Champs obligatoires

    Le développement des besoins en eau

    En France, environ 33 milliards de mètres cubes d’eau sont prélevés chaque année pour subvenir aux besoins humains. Les prélèvements ont beaucoup augmenté dans les années 70 ; en cause, le développement des centrales thermiques et l’irrigation massive. Ces besoins sont aujourd’hui stabilisés.

    Les ménages consomment toujours plus

    Globalement l’industrie et l’agriculture ont fait de gros progrès pour limiter la croissance de leurs besoins en eau. Seule aujourd’hui la consommation des ménages ne cesse d’augmenter, ce qui s’avère en contradiction avec la grande tendance actuelle qui est la rénovation énergétique qui vise à épargner les énergies. La production d’eau potable représente 18 % de l’ensemble du volume prélevé.

    Un environnement menacé

    L’extraction et le traitement de l’eau nécessitent de plus en plus d’efforts. Le niveau de qualité de l’eau est maintenu au prix de dépenses croissantes. La baisse d’efficacité de l’assainissement « naturel » entraîne fatalement une hausse des besoins énergétique qui nuit à l’environnement.

    Une sensibilisation nécessaire !

    Ainsi il est illusoire de penser que certaines régions du globe sont peu concernées par l’économie d’eau. L’enjeu financier est évident pour tous, car les difficultés croissantes d’extraction et de traitement augmentent le prix du m3 d’eau.
    Mais la modération et le raisonnement de la consommation d’eau concernent la préservation de l’environnement en tout premier lieu ! Les ménages, dont les habitudes en Europe sont particulièrement dispendieuses, doivent être les premiers impliqués !

    L’eau chaude sanitaire

    Enfin, l’eau chauffée représente une grande partie de l’eau utilisée par les ménages. Choisir une attitude économique et écologique face à cette ressource essentielle consiste notamment à limiter son gaspillage et restreindre la déperdition d’énergie nécessaire à son chauffage. Le choix des énergies renouvelables est également requis.

    Comment économiser l’eau ?

    Un Français consomme entre 100 litres et 150 litres d’eau par jour ! La déconcertante facilité d’accès à cette précieuse ressource, les mauvaises habitudes, la tranquille négligence et le conditionnement culturel participent de cette surconsommation d’eau.
    Une petite prise de conscience et quelques gestes simples suffiraient à faire baisser la consommation de chacun d’entre nous sans effort particulier (voir le tableau).
    De petits équipements complémentaires et peu coûteux permettent de faire baisser la facture pour le consommateur et pour l’environnement !

    Le réducteur de débit

    L’équipement s’installe entre le tuyau et la pomme de douche. Il consiste à réduire le diamètre de passage de l’eau. Le débit de l’eau baisse de 50 à 60 % tout en gardant une pression équivalente. D’une douche de 40 litres on passe alors à 20-25 litres ! Prix : entre 3 et 10 €

    Le mousseur

    Le principe du mousseur est identique à celui du réducteur. Il permet en plus d’aérer le jet d’eau ce qui limite le débit réel en offrant une sensation de puissance équivalente. Les mousseurs se fixent sur les embouts des robinets.
    L’économie attendue est de l’ordre de 50 % ! Prix : entre 2 et 10€

    La pomme de douche économique

    Le principe de l’appareil consiste à frictionner les gouttes d’eau entre elles. La surface de contact est ainsi plus grande avec la peau et limite les besoins en débit. L’économie est de 50 % environ ! Prix : entre 20 et 25€

    Le stop douche

    Ce système se fixe à la base du tuyau de douche, juste après le robinet. Très pratique il permet d’interrompre momentanément le flux de la douche, le temps de se savonner par exemple, et de le reprendre sans subir de refroidissement. L’équipement permet de gagner jusqu’à 50 % d’eau sur une douche, soit 20 litres environ ! Prix : entre 3 et 15 €

    Le mitigeur thermostatique

    C’est un système plus élaboré qui ne s’ajoute pas à la robinetterie mais en fait partie à l’origine. Le thermostat permet de régler la température d’un côté et la puissance du flux de l’autre. Ainsi l’utilisateur ne perd plus d’eau en cherchant la température qui lui convient. Prix : entre 150 et 250€

    La chasse d’eau à 2 vitesses

    A défaut d’installer des toilettes sèches, solution radicale pour réduire sa consommation d’eau, il est possible de réaliser de conséquentes économies avec une chasse d’eau à double vitesse. Un bouton libère 5 litres d’eau environ, l’autre 9 litres. Prix : environ 30 €

    Notons que les équipements électroménagers sont désormais classés par leur potentiel d’économie d’énergie. Ce classement est symbolisé par des lettres allant de A pour les plus performants à G pour les plus énergivores. La consommation d’eau est intégrée dans cette classification. Une différence considérable, plus de 40 litres par lavage, peut être observée !


    Voici un tableau tout à fait indicatif sur la consommation moyenne de chaque français et des économies que chacun peut réaliser de la manière la plus simple, avec le minimum de travaux et d’investissement.
    Nous tablons ici sur une consommation moyenne avant économie de 122 litres par habitant et par jour. C’est une estimation moyenne plutôt basse qui ne tient pas compte de dépenses diverses comme : l’arrosage du jardin, les lavages divers, et les éventuelles fuites (robinet, chasse d’eau, tuyauterie…)
    Les chiffres de l’utilisation de la salle de bains tablent sur l’unique utilisation de douche et jamais de bain.

    Pour information voici les estimations complémentaires de consommation :

  • un bain = 150 l
  • une fuite de chasse d’eau peut occasionner jusqu’à 600 l de perte d’eau quotidienne
  • une fuite de robinet peut entrainer le gaspillage de 120 l d’eau par jour
  • Selon nos calculs, les dépenses sont ainsi réparties dans les foyers français :

  • Salle de bains : 36 %
  • Cuisine : 8,1 %
  • Sanitaires : 22,1 %
  • Vaisselle : 13 %
  • Linge : 19,1 %
  • De 122 litres consommés quotidiennement, on passe à 75 litres (toujours selon une moyenne basse). Soit 47 litres d’économie par jour et par habitant avec de simples mesures, qui ne bouleversent pas le quotidien ni n’entravent le budget !

    Bien sûr il est possible d’engager des travaux un peu plus importants, visant à optimiser totalement votre installation d’eau ou à vous en passer totalement (dans les sanitaires par exemple avec l’installation de toilettes sèches).

    Un maître d’œuvre Camif Habitat pourra vous conseiller et vous accompagner pour toutes vos démarches d’économie d’eau.

    Comment récupérer l’eau ?

    L’eau de pluie est une ressource naturelle inépuisable. Elle constitue l’essentiel des réserves en eau des nappes souterraines et des rivières. On parle d’eau météorite lorsqu’elle provient directement des nuages. Elle devient eau pluviale après ruissellement.

    L’eau météorite n’est pas potable à l’état brut. Elle est néanmoins la ressource essentielle à la « fabrication » d’eau potable. Elle est très peu polluée mais présente tout de même des risques de contamination microbiologique et chimique. Son goût est légèrement acide du fait de son chargement en dioxyde de carbone très présent dans l’atmosphère.

    La législation française est très prudente quant à l’utilisation privative de l’eau de pluie. D’aucuns diront même qu’elle est particulièrement stricte, voire « trop limitative ». Nos voisins belges se montrent en tout cas beaucoup plus permissifs dans ce domaine et incitent à une utilisation plus complète de l’eau de pluie à domicile.
    En France l’autorisation se limite aux usages de jardinage, de nettoyage extérieur et voire de sanitaire lorsque le système de raccordement (double réseau), de pompage et de filtration est plus élaboré.

    Divers systèmes, divers usages

    Il est cependant possible et plutôt aisé d’organiser la récupération de l’eau de pluie pour les usages extérieurs. Encore faut-il disposer d’un espace suffisant dans son jardin, pour pouvoir recueillir l’eau de son toit via ruissellement en raccordant une cuve à ses gouttières.

    Usage extérieur

    La solution la plus aisée consiste à s’offrir une cuve externe munie d’un robinet et d’un simple système de filtrage pour écarter les feuilles mortes et les insectes. Sa capacité peut varier de 200 à 500 litres.
    Prix : à partir de 40 €

    Les sanitaires en plus

    Pour un usage intermédiaire, qui comprend notamment l’alimentation des toilettes, il faut préférer une cuve en béton préfabriquée de 4 m3 (4000 litres).
    Pour éviter la lumière et la chaleur qui favorisent le développement bactériologique il est préférable d’enterrer le réservoir. Le système de filtration sera soumis à un contrôle.
    Prix : entre 3000 et 5000 €

    Et le linge…

    Un usage plus complet, comprenant notamment le lavage du linge, n’est toléré qu’à titre expérimental. Le système devant être dûment contrôlé par le ministère de la santé.

    Pluviométrie par région

    Il pleut partout en France mais de façon relativement disparate. Certaines régions sont arrosées de façon continue mais en petite quantité à chaque fois (l’Ouest, le Nord). En revanche le Sud et le Sud Ouest sont assez rarement arrosés mais les épisodes pluvieux sont plus drus. Il existe également des différences marquantes dans les périodes de pluie. (Un centimètre de précipitations correspond à 10 litres au m² )

    Ce tableau peut être utilisé pour estimer la fréquence de remplissage annuel des cuves de récupération et prévoir les périodes pendant lesquelles il faut se tenir prêt à recueillir l’eau météorite.
    Les zones plus exposées à la sécheresse, comme la Corse ou le Sud Est (moins de 95 jours de pluie par an), doivent particulièrement encourager cette pratique, à la fois économique et écologique.

    Même si son usage est limité en France, la récupération d’eau de pluie est intéressante dans toutes les régions, ne serait-ce que pour les usages extérieurs (arrosage et nettoyage), pour participer à la rétention en cas de grosses pluies générant des inondations ou encore pour anticiper sur un prochain assouplissement de la législation.

    Comment chauffer l’eau ?

    L’eau utilisée à domicile est le plus souvent chaude. En effet les postes les plus dispendieux (la toilette, les nettoyages divers) conduisent à chauffer l’eau. On peut considérer que 73 % de l’eau utilisée par une personne au quotidien est chaude, soit 90 litres sur les 122 litres moyens (voir tableau Comment économiser l’eau)

    Au niveau national, la production d’eau chaude représente 3.2 % du total de la consommation française d’énergie annuelle ! Dans certains secteurs d’activités comme la Santé où l’Hôtellerie, sa proportion dépasse même les 10 % !

    Les objectifs d’une meilleure gestion des dépenses énergétiques liées à la consommation d’eau chaude consistent à :

  • Réduire cette consommation tout simplement, comme on prend garde à l’écoulement d’eau en général.
    Des équipements comme le mousseur, le stop douche…, des attitudes de précaution… (voir Comment économiser l’eau) permettent de faire d’importantes économies.
  • Réduire les déperditions de son système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) et s’assurer de son bon rendement.


    Il faut veiller à ce que le matériel de production d’ECS et le circuit de distribution soient isolés de façon satisfaisante pour limiter les fuites d’énergie. (Placez de préférence lorsque c’est possible le ballon d’eau chaude dans le volume chauffé de l’habitation (exigence RT 2005) Par ailleurs, plus le réseau est court, moins il y a de déperdition entre la production et le point de distribution.
    Enfin, un ballon d’eau chaude doit être régulièrement vidé et démonté pour libérer la résistance des dépôts calcaires qui entravent son fonctionnement.

  • Exploiter les énergies renouvelables et naturelles comme le solaire.

  • Le système de production d’eau chaude via captation de l’énergie par panneaux solaires est très au point pour les habitations. Rarement suffisante pour l’ensemble des besoins, la production peut être couplée avec un autre système, électrique par exemple.

    Plus de renseignements sur la taille des panneaux solaires, les coûts d’installation, les régions où ils le plus rentables…sont à recueillir sur différents sites internet dont celui de l’Ademe : ademe.fr.

    Coût de l’eau chauffée par jour pour une famille de 4 personnes


    (En considérant qu’avec 1 kw/h on transforme 20 litres d’eau froide (10°C) en 20 litres d’eau chaude (53°))

    Ces informations sont à prendre à titre indicatif. Elles dépendent de la variation du prix des énergies.

    Ici, on ne pondère pas les résultats avec des notions comme la performance des équipements, ni avec le prix de rendement des installations.

    On constate que la part dédiée au simple chauffage de l’eau se situe entre 200€ et 500€ par an lorsqu’on utilise les énergies « classiques » comme le gaz ou le fioul. Notons que le système le plus couramment utilisé, le ballon d’eau chaude électrique, est assez dispendieux.

    Les énergies renouvelables comme le bois ou le solaire sont les moins coûteuses sur les plans économique et écologique. Les coûts d’installation de tels systèmes sont certes élevés, mais ils donnent droit à des aides conséquentes. Ils sont par ailleurs assez vite rentabilisés.
    (*) tarif heures creuses
    (**) Une autonomie totale sans appoint d’énergie (électricité) peut être obtenue sur les mois et les régions les plus ensoleillées.